Pourquoi je choisis de rester attaché au Mouvement des Assemblées de Frères – Philip Nunn

Tiré de la réunion du dimanche 12 juin 2016 à l’assemblée de Pampigny.
Source : Philip Nunn : Pourquoi je choisis de rester attaché au mouvement des Assemblées de Frères

Un point de vue personnel

Il y a quelques années, j’ai lu « The Living Church – Convictions of a lifelong pastor » (l’Église vivante – Convictions de toute une vie de pasteur), écrit par John Stott alors âgé de plus de 80 ans. Son annexe historique a retenu mon attention : « Pourquoi suis-je toujours membre de l’Église d’Angleterre ». Ses quatre raisons personnelles m’ont aidé à comprendre d’où il venait, lui le professeur de théologie que j’ai appris à respecter au cours des trois dernières décennies. À mon tour de raconter mon histoire. Je vais vous présenter les cinq raisons qui me font choisir de rester attaché au mouvement des Assemblées de Frères. C’est un point de vue personnel, le mien. Ce faisant, je ne prétends pas qu’il s’agit des cinq doctrines les plus importantes de la Bible, ni ne cherche à critiquer les autres communautés chrétiennes. Je ne veux absolument pas donner l’impression que « nous » sommes les seuls qui s’efforcent d’atteindre ces cinq objectifs. En vérité, ces belles caractéristiques sont partagées actuellement par beaucoup plus de chrétiens qu’il y a deux siècles au début du mouvement des Frères, et je me réjouis chaque fois et partout où je les vois appréciées et mises en pratique ! Mais il faut également dire que ces cinq nobles objectifs sont essentiels à la vision des Assemblées de Frères, car ils ont tellement inspiré une génération de frères et de sœurs que leur ardeur à les vivre en a enthousiasmé beaucoup d’autres tout autour du monde. Poursuivre cette vision a fait naître ce que les historiens appellent maintenant le mouvement des Assemblées de Frères. Je crois qu’il s’agissait là d’un des nombreux mouvements inspirés par Dieu. Assez rapidement, malheureusement, des virus doctrinaux ont infecté de grandes parties du mouvement, en restreignant la communion et la coopération, et en insistant sur une plus grande uniformité de pratique. Des conflits personnels et parfois même de l’arrogance envers ceux « qui ne sont pas avec nous » ont également entaché le mouvement. Mais leur vision originale, ces cinq nobles objectifs, sont toujours là et nous inspirent aujourd’hui. Cela continue à réchauffer mon cœur et à me
guider dans ma façon de vivre en chrétien.

1. Nous nous efforçons de donner la première place au Seigneur Jésus dans notre vie personnelle et collective

Ainsi qu’il est normal chez tout chrétien né de nouveau, les frères et sœurs se rattachant au mouvement des Assemblées de Frères aiment profondément le Seigneur Jésus. À leur conversion, ils lui ont individuellement abandonné leur vie. Ils sont convaincus que son sang versé au Calvaire est suffisant pour les purifier de « tout péché » et par conséquent, ils se réjouissent de savoir que leur salut est certain, qu’ils ont la vie éternelle et ne vien[nen]t pas en jugement (Jean 5:24). Ils partagent également cette heureuse expérience vécue par les croyants lorsque le christianisme a commencé à se répandre dans le monde connu. Pierre l’avait remarqué et a écrit au sujet de cette joie : lui que, sans l’avoir vu, vous aimez ; et croyant en lui, bien que maintenant vous ne le voyiez pas, vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse (1 Pierre 1:8). Ils reconnaissent aussi la place unique et spéciale que le Seigneur Jésus devrait avoir dans leur vie collective : il est le chef du corps, de l’assemblée, lui qui est le commencement, le Premier-né d’entre les morts, afin qu’en tout il tienne, lui, la première place (Colossiens 1:18).

Au centre de toutes les congrégations chrétiennes se rattachant d’une manière ou d’une autre au mouvement des Assemblées de Frères se trouve la célébration de la Cène – habituellement chaque semaine. Le désir exprimé par Jésus, faites ceci en mémoire de moi (Luc 22:19) encourage chaque frère et chaque sœur à se concentrer avec reconnaissance sur la personne de Jésus Christ, qui il est, ce qu’il a fait, et ce qu’il fera.

Au cours de cette réunion, comme au cours de leurs autres réunions en église, ils croient que le Seigneur Jésus est présent parmi eux. Pour nourrir leur foi, ils citent souvent Matthieu 18:20 : là où deux ou trois sont assemblés à mon nom, je suis là au milieu d’eux. Cette réalité donne sens et dignité à leurs réunions. En adorant, ils cherchent à donner cette première place au Seigneur Jésus, et cela remplit leurs cœurs de cette joie inexprimable et glorieuse. C’est aussi mon expérience.

2. Nous reconnaissons et cherchons à nous soumettre à l’autorité unique de la Parole de Dieu, la Bible

La vérité et la doctrine sont très importantes pour eux. Au moyen d’études personnelles, de nombreuses conférences, prédications et échanges sur la Bible, ils désirent suivre les consignes de l’apôtre : que la parole du Christ habite en vous richement, vous enseignant et vous exhortant l’un l’autre en toute sagesse, par des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels, chantant de vos cœurs à Dieu dans un esprit de grâce. (Colossiens 3:16). Ils cherchent à trouver dans les Écritures des repères pour leur vie individuelle et collective. Comme le psalmiste, ils chantent : ta parole est une lampe à mon pied, et une lumière à mon sentier (Psaume 119:105). Pour eux, la Bible est la révélation complète, unique et incontestable de Dieu, et ils prennent au sérieux l’appel de Jude à combattre pour la foi qui a été une fois enseignée aux saints (Jude 3). Les différents groupes linguistiques ont leurs auteurs et prédicateurs respectés et préférés. Parfois, malheureusement, leurs interprétations, explications et écrits ont été investis, en pratique, d’une autorité similaire à celle des Écritures elles-mêmes. Mais en principe, seules les Saintes Écritures ont le dernier mot. Ils affirment avec honnêteté être toujours disposés à changer d’opinion si on leur montre un passage des Écritures qui l’exigerait.

Si vous demandez un exemplaire de la « Déclaration de Foi » du mouvement des Assemblées de Frères, on vous donnera toujours une Bible. Quand j’avais entre 20 et 30 ans, je trouvais cela frustrant. J’aurais alors préféré une liste des doctrines et pratiques les plus importantes et les plus spécifiques. Mais aujourd’hui j’en ai plus de 50 et je suis ravi d’avoir l’ensemble de la Bible comme Profession de foi, car cela me permet de l’étudier avec un esprit ouvert, en recherchant la lumière de Dieu plutôt que de me sentir obligé de défendre un ensemble défini de déclarations et explications consensuelles. Je n’ai pas besoin d’avoir peur de la vérité, où qu’elle me mène. J’ai toute latitude pour explorer, croître et apprendre des autres. La soumission librement consentie à la Parole de Dieu est une bonne chose. L’apôtre Paul exhortait Tite : toi, annonce les choses qui conviennent au sain enseignement (Tite 2:1). Même avec de bonnes intentions, des conducteurs chrétiens peuvent utiliser la Bible pour développer des communautés oppressantes, manipulatrices et malsaines. Une compréhension et une application correctes de la révélation de Dieu conduiront toujours à des églises saines, des familles saines, des raisonnements sains, des manières de vivre saines. Lorsque la grâce et la vérité vont de pair, la joie et la paix se trouvent dans l’obéissance. En fait, la soumission librement consentie à la Parole de Dieu est un langage d’amour : c’est ici l’amour de Dieu, que nous gardions ses commandements (1 Jean 5:3).

3. Nous désirons profondément être guidés et investis par le Saint Esprit

Avec la plupart des chrétiens, les croyants qui se rattachent au mouvement des Assemblées de Frères croient que le Saint Esprit habite dans chaque croyant né de nouveau. Chacun d’eux est scellé de l’Esprit Saint : nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps (1 Corinthiens 12:13). Il est intéressant de noter que dès les premières années de ce mouvement, il y a eu un profond désir d’être conduit par l’Esprit Saint, que ce soit personnellement ou rassemblés en églises. Ce désir profond est toujours très vif encore aujourd’hui. Ils croient que l’Esprit Saint porte un intérêt particulier à l’exaltation de Christ. Cette attente de l’Esprit est spécialement visible lorsque l’assemblée se réunit pour célébrer la Cène. Au cours de cette réunion, la congrégation s’attend à ce que l’Esprit Saint agisse en son sein, réchauffe leurs cœurs, leur donne des idées et des impressions qui peuvent conduire au chant de tel cantique, à la lecture à haute voix de tel passage biblique, ou à l’expression de telle pensée dans une prière. C’est effectivement une réunion très subjective. Ce profond engagement dans la vérité et la doctrine (révélation objective) mêlé avec ce profond désir d’écouter et répondre aux injonctions de l’Esprit (révélation subjective) produit un mélange très intéressant d’objectivité et de subjectivité au sein du mouvement des Assemblées de Frères.

Au cours du 19e siècle, les prédicateurs se rattachant au mouvement des Assemblées de Frères ont participé à la vulgarisation au sein de l’ensemble du Corps de Christ de la vision des dispensations dans les Écritures, ou, plus simplement énoncé, le fait qu’au cours des temps, Dieu n’a pas toujours agi de la même manière envers l’humanité. Certains pensent que l’enseignement des dispensations limite ce que l’Esprit Saint peut faire aujourd’hui. Mais ce n’est pas le cas. La mort et la résurrection du Seigneur Jésus, suivi de l’effusion de l’Esprit Saint à la Pentecôte sont des événements historiques qui ne se sont pas répétés. Certains signes, (…) prodiges et (…) miracles ont été donnés pour authentifier le travail de fondation des apôtres et prophètes, (Éphésiens 2:20 – 2 Corinthiens 12:12). Mais le travail de l’Esprit Saint, alors et maintenant, est bien plus étendu. L’église du premier siècle et celle d’aujourd’hui appartiennent à la même « dispensation de l’Église », avec des éléments importants de continuité. Si les premiers croyants avaient besoin d’être investis de l’Esprit pour être témoins (Actes 1:8), il en est de même pour nous aujourd’hui. Si des dons ou manifestations spirituelles étaient donnés aux premiers croyants afin d’édifier l’Église (1 Corinthiens 12:7 ; 14:1-12), nous avons, nous aussi, besoin de ces outils donnés par l’Esprit pour édifier l’Église aujourd’hui. Si Dieu a donné son Esprit et a opéré des miracles au sein des églises primitives de la Galatie (Galates 3:5), il n’y a aucune raison pour laquelle il ne pourrait pas en faire autant aujourd’hui – et c’est pour cela que vous et moi continuons à aller aux réunions de prières. C’est pour cela que nous prions avec espérance, en étant toujours conscients que Dieu reste souverain, et que l’Esprit nous distribuera toujours à chacun en particulier comme il lui plaît (1 Corinthiens 12:11).

Ce qui est très caractéristique de cette « dispensation de l’Église », c’est l’activité du Saint Esprit, qui utilise, conduit et investit non seulement des personnes spéciales, mais tous les croyants ! C’est pour cela que tout chrétien est exhorté à être remplis de l’Esprit (Éphésiens 5:18). C’est pour cela que chaque chrétien est exhorté à poursuivre l’amour, et désirer ardemment les dons spirituels, et peut-être dans le contexte des réunions d’assemblée, surtout celui de prophétiser (1 Corinthiens 14:1). L’Esprit Saint désire nous transformer en produisant dans chaque chrétien son magnifique fruit (…) : l’amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi (Galates 5:22-23). Cette faim de se laisser guider, transformer et investir par l’Esprit Saint est toujours vive aujourd’hui. Elle a trouvé historiquement une expression collective dans les réunions d’adoration et le ministère prophétique, et de nombreuses personnes ont de plus en plus conscience que nous avons besoin d’être ainsi sensibles, guidés et investis dans toutes les zones de notre vie et de notre ministère : séparés de moi, vous ne pouvez rien faire (Jean 15:5).

4. Nous croyons fermement au sacerdoce de tout croyant et l’encourageons

Le Sacerdoce de tout croyant est une doctrine qui abolit la distinction humaine entre « prêtre » et « laïque ». Il fut un temps où une licence était requise pour prêcher la Bible en public en Europe. La différence était très nette entre le professionnel, ou prêtre, et tout le reste. Mais le Nouveau Testament dit clairement que tout croyant est un prêtre, ou un sacrificateur : mais vous, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, pour que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière (1 Pierre 2:9). Les congrégations chrétiennes enracinées dans le mouvement des Assemblées de Frères sont habituellement très soucieuses d’encourager la participation multiple, chacun selon son appel, ses dons, sa maturité et son état spirituel du moment. Chaque partie du corps est nécessaire, et la passivité d’un seul membre fait souffrir le corps tout entier. Ils cherchent à encourager chaque membre du Corps de Christ à remplir sa fonction.

Le Sacerdoce de tout croyant est une doctrine qui abolit également la distinction humaine faite entre « prêtre » et « femme ». Dans l’Ancien Testament, les sacrificateurs en Israël étaient des hommes. Dans le Nouveau Testament, nous apprenons que tout croyant est un sacrificateur. Les femmes chrétiennes, tout comme les hommes, peuvent offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ (1 Pierre 2:5). Les dons financiers et le soutien matériel sont considérés comme un parfum de bonne odeur, un sacrifice agréé, qui plaît à Dieu (Philippiens 4:18). Nous pouvons également offrir le service de notre foi (Philippiens 4:18). Nos louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom (Hébreux 13:15) sont également des offrandes spirituelles. Nous sommes tous encouragés à offrir nos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de notre part un culte raisonnable (Romains 12:1, Louis Segond). Le genre est un sujet sensible de nos jours. La Bible dit clairement que l’homme et la femme ont la même valeur aux yeux de Dieu, et également que Dieu attend des choses différentes de la part de l’homme et de la femme dans le contexte de la famille et de la vie en église. Chaque couple chrétien doit trouver une manière belle et appropriée pour exprimer cette différence homme-femme dans leur vie de famille. De la même façon, chaque congrégation chrétienne doit trouver une manière belle et appropriée pour honorer les Écritures et exprimer cette différence homme-femme dans leur vie en église.

Les églises décrites dans le Nouveau Testament sont conduites par un groupe d’hommes mûrs appelés anciens ou surveillants. Nous en trouvons d’autres qui servent la communauté comme diacres. Certains ont des dons particuliers, comme les apôtres, les prophètes, les évangélistes et les pasteurs-enseignants. Quel que soit notre genre, quelle que soit notre fonction, ou quels que soient nos dons, nous sommes tous considérés par Dieu comme des sacrificateurs qui peuvent lui offrir toute une variété d’offrandes spirituelles. Il y a toujours eu des différences entre communautés se rattachant au mouvement des Assemblées de Frères, et ce n’est pas nouveau. Des familles en bonne santé peuvent aussi être différentes. Il est bon de rappeler que la force qui rassemble dans un mouvement est celle de la vision et de la passion, et ne vient pas de structures, listings, formes ou manières de procéder. Ce qui unit et inspire les frères et les sœurs au sein du mouvement des Assemblées de Frères est un amour et une dévotion communs pour le Seigneur Jésus, une passion pour la Parole de Dieu, une aspiration à être conduits et investis par l’Esprit Saint, et le désir d’encourager une pleine participation de chaque croyant à la fonction de sacrificateur que Dieu lui a donnée.

5. Nous participons avec dévotion et enthousiasme à l’édification du corps de Christ dans le monde entier

Au sein du mouvement des Assemblées de Frères, les frères et les sœurs ont toujours considéré comme importante l’unité du Corps de Christ. Ils considèrent qu’ils font partie de cette Église Universelle de Jésus Christ. Il n’y a qu’un seul Corps. Il n’y a qu’un seul Troupeau. Il n’y a qu’une seule Demeure, un seul Temple, une seule Famille de Dieu. Les livres traitant de la mission dans le monde illustrent l’impact du zèle évangélique plein d’amour des missionnaires, faiseurs de tente, prédicateurs et congrégations associés au mouvement des Assemblées de Frères. Vous trouverez ces hommes et ces femmes évangélisant et implantant des églises, vous les trouverez dans de nombreuses organisations chrétiennes para-ecclésiales comme celles qui sont spécialisées dans la traduction de la Bible ou sa distribution, le travail parmi les jeunes, les campagnes d’évangélisation, l’écriture de livres, et les projets qui montrent l’amour de Jésus en aidant les malades, les faibles et les démunis. Quelquefois et dans certaines régions géographiques, des congrégations associées au mouvement des Assemblées de Frères se conduisent comme des dénominations –et parfois comme des dénominations très rigides et exclusives. Nous trouvons dans la Bible de bons précédents pour susciter des relations de travail constructives entre congrégations chrétiennes. Parfois, un réseau d’assemblées résulte simplement d’un développement naturel lorsque de nouvelles congrégations se forment ou du fait de relations familiales ou de liens d’amitié. Pour d’autres, un « cercle de communion » devient une manière plus aisée de promouvoir une certaine harmonie doctrinale ou de partager des ressources communes de manière plus efficace. Le défi, c’est comment a) protéger votre congrégation des enseignements et pratiques que vous considérez comme malsains ou non bibliques, et en même temps b) jouir des bénédictions que Dieu veut accorder par la coopération entre congrégations, même avec celles qui peuvent être différentes de la vôtre2. La reconnaissance pratique de l’ensemble du Corps de Christ a inspiré les frères et les sœurs à l’aube du mouvement des Assemblées de Frères. Cette vision magnifique continue à m’inspirer pour participer avec dévotion et enthousiasme à l’édification du Corps de Christ dans le monde entier.

Conclusion

Pourquoi ai-je choisi de continuer à me rattacher au mouvement des Assemblées de Frères ? En bref, parce que je partage toujours leur vision originelle. Ces cinq nobles objectifs continuent à m’inspirer, à réchauffer mon cœur et à me guider dans ma manière de vivre aujourd’hui :

  1. Garder le Seigneur Jésus au centre de tout,
  2. Aimer la Parole de Dieu et l’étudier avec un cœur et un esprit ouverts,
  3. Aspirer à être guidé et investi par l’Esprit Saint de Dieu,
  4. Encourager de manière active le sacerdoce de chaque croyant,
  5. Contribuer positivement à l’édification du Corps de Christ dans le monde entier.

Parce que c’est important, je le répète : de nombreuses congrégations qui n’ont jamais été en contact d’une manière ou d’une autre avec le mouvement des Assemblées de Frères s’attachent également à certains ou l’ensemble de ces cinq objectifs. Il me semble que certaines d’entre elles sont plus authentiques et passionnées dans cet effort. Nous ne sommes certainement pas seuls au monde ! Il est également vrai que certaines congrégations qui affirment faire partie du mouvement des Assemblées de Frères ne montrent en pratique qu’un faible engagement vis-à-vis de cette vision originelle. Elles semblent se satisfaire de s’en tenir à une forme, à une manière d’agir spécifique aux « Frères ». L’engagement, la passion et l’énergie sont nécessaires pour faire vivre toute vision.

Le mouvement des Assemblées de Frères n’a jamais eu pour objectif d’être un club exclusif ni un réseau fermé. Au départ, ils ont travaillé dur à ne pas être considérés comme une autre dénomination. Il s’agit, et cela doit continuer à être, un mouvement, un mouvement de Dieu. Et pour que cela demeure un mouvement, il doit être non sectaire, toujours apprendre, toujours s’améliorer et toujours partager. Et de plus, pour qu’un mouvement de Dieu le demeure, il doit permettre à Dieu de se mouvoir véritablement parmi eux, à sa manière, comme il l’a fait dans le passé ou de toute autre façon qui lui plaise. Comme les Israélites dans le désert, nous devons être toujours prêts à nous déplacer avec Dieu quand il bouge, même s’il faut quitter une oasis confortable. Que fait Dieu aujourd’hui ? Soyons fidèles ! Ne restons pas à côté et allons-y !

Philip Nunn
Eindhoven, Pays Bas
Octobre 2015

Traduit par: Florence Delacoux
Source : www.philipnunn.com